Le genre Chamaerops (2/6)
- Le palmier nain -
D’après le chapitre consacré au genre CHAMAEROPS dans le livre de Daniel Jacquemin
« Les Palmiers Ornementaux  pour les climats tempérés »
Editions Champflour (1999)
(contact : villa.palmiero@wanadoo.fr ).
Habitats naturels :
L’espèce habite une grande partie de l’Ouest du bassin méditerranéen.
Avec Phoenix theophrasti, c’est le seul palmier indigène en Europe

Les sites les plus importants se rencontrent en Afrique du Nord. Au Maroc en particulier sur les côtes nord baignées par la mer Méditerranée, mais aussi en descendant le long de la côte atlantique sur les pentes du Grand Atlas où il peut être trouvé à des altitudes supérieures à 2000 m. Il est également abondant en Algérie, on le trouve aussi au nord de la Tunisie, par exemple sur le Cap Bon, mais il est absent de Libye et d’Egypte.
Pour l’Europe c’est sur la péninsule ibérique qu’il était le mieux représenté. En Espagne, chassés des plaines arides par la culture irriguée, il continue de croître naturellement sur les rochers et les montagnes du sud et de l’est. En Andalousie, à Grenade, on le trouve jusqu’à une altitude de 600 m au dessus de la mer. Le Portugal possède aussi quelques stations sur la côte de l’Algarve. En Italie, cette espèce est présente sur toute la côte méditerranéenne de Gènes à la Calabre, et sur les côtes ouest de Sicile et de Sardaigne.

En France, aucune certitude quant à la présence actuelle de populations de Chamaerops sauvages. Certaines populations reliques semblent subsister, notamment dans le Var et les Alpes-Maritimes. Bien que leur indigénat soit encore débattu, il est peu probable que ces palmiers soient d’origine cultivée. Des études de l’ADN pourront peut-être permettre de répondre à cette question. Il faut noter que Mader, dans son étude La disparition du Palmier nain autrefois sauvage dans les Alpes Maritimes, est affirmatif sur la présence sauvage de Chamaerops entre le Mont-Baron et Monte-Carlo, dans la zone la plus chaude et la plus abritée de la Côte d’Azur. Allioni, surnommé le père de la botanique piémontaise, avait déjà mentionné l’espèce dans sa Flora Pedemontana parue en 1785, et A. P. Candolle, en compagnie de Risso aurait vu le Chamaerops en 1808 sur la falaise de Saint Hospice.
Chamaerops humilis cultivé à Cannes (France) au festival.
Sujet arborescent à l'état sauvage au Parc naturel de Zingaro (Sicile-Italie)

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